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Une ombre fugitive, le claquement d’une porte… retournez-vous et soudain vous la verrez, pâle parmi les décombres de la rue ou les briques d’un mur.

Elle dégage une impression fortement hypnotique, dont ses yeux étincelants comme ceux des chats sont en partie responsables, mais pas que. Regardez-la bien. Oui, ça y est, vous le voyez ce truc qui cloche, cette anomalie. Elle semble délavée.

Sa peau est d'albatre et non beige ; ses cheveux étaient probablement noir dans le temps mais n'affichent à présent qu'une couleur grisâtre... la seule et unique touche de couleur réside dans ces mêmes yeux de chats que vous ne pouvez pas -plus- lâcher. Ils sont aussi bleus que le ciel.

Cyan.

Aux yeux de tout un chacun, c'est un fantôme : on ne la voit pas arriver, on ne la voit pas repartir, on ne se rends compte qu'après de l'étendue des dégats qu'elle a causé. On sait qu'elle habite dans un manoir dissimulé au plus profond d'une forêt dont on oublie facilement le nom, et il se murmure tout bas qu'elle ne se trouve sur aucun plan, récent comme ancien.

On sait qu'elle ne craint ni la pluie, ni le soleil (cette expérience a suffi a démentir sa prétendue nature vampirique), ni la neige et que de tout temps on pourra la trouver assise sur un muret de pierres ou adossée contre un mur, son recueil de poèmes dans une main et sa cigarette dans l'autre.

On sait qu'elle a souvent un sourire énigmatiques aux lèvres, comme si elle se riait d'une plaisanterie qu'elle était la seule à pouvoir comprendre.

On sait bien peu de choses sur elle.

C'est bien pour cela que tant de choses se disent.

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